vendredi 13 janvier 2017

SALAMMBO




Création le 13 janvier 2017

Depuis l’expédition d’Égypte, militaire mais doublée d’un volet scientifique, l’Orient a séduit les écrivains voyageurs français. Après un petit tour, ils passaient par Tunis, et plus particulièrement par Carthage. Gustave Flaubert est un de ceux-là.


Donc de 1849 à 1851 :  il « fait » Marseille, Alexandrie, Le Caire, le Nil, Beyrouth, Jérusalem, Damas, Tripoli, Rhodes, Constantinople, Athènes, Naples, Florence, Venise.

Ensuite, Flaubert travaille à la rédaction de « Madame Bovary : mœurs de province » ouvrage pré-paru dans la Revue de Paris et jugé pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs, mais qui lui vaut un grand succès populaire. Il veut alors changer d’inspiration, s’intéresse aux malheurs de Carthage, passe deux mois en Tunisie en 1858, et travaille sur un roman historique de 1859 à 1861 : Salammbô.

Preuve du succès : ayant fait demander le volume, l’impératrice Eugénie lut tout un soir jusau’à une heure fort avancée, sans pouvoir se décider à s’interrompre. Le lendemain, à la Cour des Tuileries, on ne parlait que de Salammbô.

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LE FESTIN

Les soldats d’Hamilcar, qu’il avait commandés en Sicile, festoient dans son jardin et sa maison. À l’occasion de l’énorme banquet bien arrosé, ces soldats se rappellent de plus en plus l’injustice de Carthage. À travers les vapeurs de l’ivresse, les excès de toutes sortes ne connaissent plus de limites.

Le palais s’éclaire d’un coup. Salammbô, la fille d’Hamilcar vient parmi les soldats. Elle les harangue dans tous les idiomes possibles pour les adoucir. Mâtho le libyen se penche vers elle : elle lui verse dans une coupe d’or un long jet de vin pour se réconcilier avec l’armée.

Et Spendius, le Grec, dit à Mâtho :
- Les dieux te protègent, tu vas devenir riche ! À quand les noces ?
- Quelles noces ?
- Les tiennes, car chez nous, lorsqu’une femme fait boire un soldat, c’est qu’elle lui offre sa couche.


Un jeune Numide, Narr’Havas, qui n’avait pas encore aperçu Salammbô, la considère maintenant "en écartant les narines comme un léopard qui est accroupi dans les bambous". Il blesse Matho et disparaît dans la foule compacte. Après avoir soigné Matho, Spendius lui souffle :
- Hamilcar est absent. Mais tu es brave, toi ! Ils t’obéiront. Commande-les ! Carthage est à nous ; jetons-nous-y !




À SICCA

Deux jours après, les Mercenaires sortent de Carthage. On leur avait donné à chacun une pièce d’or, sous la condition qu’ils iraient camper à Sicca. On leur avait dit aussi qu’on allait réunir leur solde, et équiper des galères pour les reconduire dans leur pays …

Le peuple de Carthage assiste à leur départ : on leur jette des parfums, des fleurs, des amulettes, mais on avait craché dessus trois fois pour attirer la mort, ou enfermé dedans des poils de chacal qui rendent le cœur lâche. Bref, la confiance n’est pas de mise.

Spendius retrouve Mâtho et ils font route ensemble. Avec des découvertes étranges, telle que celle d’un cimetière de lions crucifiés. Ainsi se vengent les paysans carthaginois quand ils ont pris quelques bêtes féroces. Au septième jour se dresse la ville de Sicca. Les prêtresses de Tanit accourent pour recevoir les hommes. Elles se tiennent rangées sur le long des remparts, en frappant des tambourins, en pinçant des lyres, en secouant des crotales, parfois dans un silence, poussent un cri strident en se frappant avec la langue les deux coins de la bouche.

Les Barbares s’établissent dans la plaine près de la ville. Narr’Havas rejoint Mâtho et Spendius. Le trio fait maintenant bon ménage. Mais Mâtho pense toujours à Salammbô. Il faut qu’il la rejoigne. Pendant ce temps un grand brouhaha remplit le camp : le suffète Hannon, celui qui avait contribué par sa lenteur à faire perdre la bataille des îles AEgates (au large de la Sicile.



 La flotte punique est mal entraînée, elle est battue et perd 117 navires), vient faire du baratin aux Barbares, mais en carthaginois, langue qui leur est inconnue. Spendius, qui ne manque pas d’air, fait une déclaration liminaire en cinq langues, puis s’adresse aux Libyens, les plus nombreux :
- Vous avez tous entendu les horribles menaces de cet homme !

Hannon ne réagit pas car il ne comprend rien à ce qui se passe. La situation s’envenime quand le bruit court que trois cents frondeurs des Baléares ont été assassinés par les Carthaginois. L’indignation des soldats éclate comme un orage. Ils lui crient dans sa fuite : « Va-t-en, lâche pourceau ! goût de Moloch ! sue ton or et ta peste ! ».

Spendius crie à Mâtho : « Partons à Carthage ».

SALAMMBÔ

Pendant ce temps, Salammbô fait ses dévotions à Tanit sur la terrasse de son palais, soutenue par une esclave qui porte dans un plat de fer des charbons enflammés. Elle fait appeler le grand prêtre de Tanit pour en savoir plus sur la déesse à laquelle elle s’est consacrée.

Et le grand prêtre de terminer : « Elle est l’âme de Carthage, et bien qu’elle soit partout épandue, c’est ainsi qu’elle demeure, sous le voile sacré. »

Tout à coup, derrière Tunis, apparaissent comme des brouillards légers, puis un grand rideau de poudre grise, des têtes de dromadaires, des lances, des boucliers : c’est l’armée des Barbares qui s’avance sur Carthage.

SOUS LES MURS DE CARTHAGE

Des gens de la campagne, fous de peur, arrivent dans la ville. On ferme les portes. Mâtho reprend le commandement de ses soldats. Il les fait impitoyablement manœuvrer. L’armée, bientôt, se discipline. Giscon, un autre suffète carthaginois, est d’avis de payer les soldats, qui demandent d’abord des vivres, puis ceci, puis cela, qu’on leur accorde. Puis enfin ils veulent des vierges choisies dans les grandes familles pour leurs chefs. (C’est une idée de Spendius …). Giscon est envoyé en négociateur. Les deux jours suivants se passent à payer les différents peuples. Mais Giscon est obligé de fuir sous la pression croissante des soldats.

En nageant dans l’acqueduc alimentant Carthage, Spendius et Mâtho s’introduisent dans la cité.




TANIT

Spendius et Mâtho sont maintenant dans les jardins de l’Acropole. Spendius explique le but de l’expédition : ravir le voile de Tanit. Mâtho recule d’horreur dans un premier temps devant le sacrilège. Mais il suit quand même Spendius ; ils arrivent dans une grande pièce, où se trouve le char de Tanit, mais pas de voile ! Ils arrivent dans une petite pièce et voient le fameux manteau : tout à la fois bleuâtre comme la nuit, jaune comme l’aurore, pourpre comme le soleil, diaphane, étincelant, léger, c’est le zaïmph saint. Ils prennent le manteau, poignardent un prêtre qui passait par là, et repartent dans les ténèbres.

Mâtho veut absolument voir Salammbô. Il monte jusqu’à sa chambre : elle est là, endormie, puis elle se réveille, et voit le voile de Tanit. Mâtho lui avoue son amour, mais Salammbô, après un instant d’effroi, appelle au secours. Un flot de monde, des femmes, des valets, des esclaves, s’élance dans la chambre avec des épieux, des coutelas, des casse-tête …

Mais les coups sont mal dirigés, car on a peur d’atteindre le zaïmph. Mâtho court jusqu’à la grande porte fermée ; la ville entière hurle. Il réussit à ouvrir cette porte, et il traverse toute la plaine jusqu’aux tentes des soldats, et le peuple, sur les murs, regarde s’en aller la fortune de Carthage. 


HANNON

Une immense acclamation a salué Mâtho lorsqu’il est revenu portant le voile de la Déesse. Il faut dire que durant la dernière guerre, les exactions de Carthage ont redoublé. Tunis surtout exècre Carthage. Tous se mobilisent pour forger des armes. Mâtho paie vite aux Mercenaires l’ arrérage de leur solde, et devient général en chef de la coalition, de peut-être quatre-vingt mille hommes.

Du côté des Carthaginois, l’inquiétude gagne : on décide de s’en remettre à Hannon. C’est un homme dévot, rusé, impitoyable aux gens d’Afrique, un vrai Carthaginois. Il prend les choses fermement en main. Il prend trois lunes pour équiper les cent douze éléphants, jusque dans les moindres détails.

La bataille pour la prise d’Utique commence. Les Barbares enfoncent facilement les lignes ennemies, mais Hannon apparaît avec ses éléphants en fureur. qui passent dans les phalanges « comme des sangliers dans des touffes d’herbes ». Hannon vainqueur se présente devant les portes d’Utique. Mais les pertes des Mercenaires ne sont pas si importantes. Spendius reprend courage. On découvre une cuve de pétrole … Spendius fait enlever des porcs dans les métairies, les barbouille de bitume, y met le feu, et les pousse vers Utique. Les éléphants, poursuivis par les Mercenaires, effrayés par ces flammes, s’enfuient vers les Carthaginois qu’ils écrasent.

Hannon est si fatigué, si désespéré - la perte des éléphants surtout l’accable - qu’il veut en finir avec la vie. Un homme, seul, pourrait sauver Carthage qui vote alors pour le retour d’Hamilcar.

HAMILCAR BARCA


À Carthage, on aperçoit sur la mer « quelque chose de semblable à un oiseau frôlant de ses longues ailes la surface de la mer ». Enfin on reconnait la trirème d’Hamilcar. Celui-ci revient affronter les Carthaginois dans le temple de Moloch. La séance est houleuse. On lui reproche son absence, il leur reproche leur absence de stratégie. Et l'entrevue avec Salammbô n'est pas très "familiale".


Hamilcar et Salammbô
( On pourra consulter avec intérêt le lien suivant :
http://www.mediterranees.net/romans/salammbo/salammbo.html )

Puis Hamilcar fait la tournée des magasins qui contiennent les vivres et les richesses de Carthage, visite l’écurie des éléphants, dont la plupart sont morts de leurs mutilations, visite la prison des captifs de guerre, qui est maintenant vide. Le soir, à l’Assemblée des Riches dans le temple d’Eschmoûn, il dit en entrant :
- Lumières des Baalim, j’accepte le commandement des forces puniques contre l’armée des Barbares !



LA BATAILLE DE MACAR

C’est la mobilisation totale à Carthage. Hamilcar crée des impôts nouveaux, envoie dans la Ligurie acheter des soldats, trois mille montagnards habitués à combattre des ours, entraîne durement la Légion. À lui seul, il se charge de la guerre, du gouvernement et des finances et demande comme examinateur de ses comptes le suffète Hannon. À chaque moment on entend sonner les trompettes. Souvent la nuit Hamilcar sort de Carthage, seul, et il s’enfonce plus loin que la lagune vers les embouchures du Macar.

De son côté, Spendius, avec quinze mille hommes, se porta jusqu’au pont bâti sur le Macar, à trois milles d’Utique, et il le fortifie. Le moment venu, Hamilcar fait sortir son armée de Carthage, la fait passer par des marécages, et la conduit sur la rive gauche du Macar, dans une vaste plaine, avantage pour ses éléphants qui font la force de son armée, dont les casques, surmontés par des cornes, font croire à un troupeau de bœufs.

Les deux armées sont face à face. En voyant l’armée carthaginoise si faible, les Barbares, trois fois plus nombreux sont épris d’une joie désordonnée. Surtout que les Carthaginois semblent fuir. Mais c’est pour mieux se répartir en une ligne telle que les Barbares n’arrivent pas à maintenir l’alignement : il se fait des ondulations, des vides : tous soufflent d’avoir couru. Enfin une dernière charge des éléphants, enivrés avec un mélange de poivre, de vin et d’encens, décide du sort de la bataille.


Bataille de Macar - même lien "mediterranées"

C’est à ce moment que Mâtho rejoint Spendius, après la défaite. Mâtho lui fait la leçon : « il fallait doubler tes profondeurs, ne pas compromettre les vélites contre la phalange, donner des issues aux éléphants. Au dernier moment, on pouvait tout regagner : rien ne forçait à fuir. » Spendius  rétorque : « Tu as toute une armée qui n’a pas combattu, et tes hommes t’obéissent à toi. Place-les en avant ; les miens, pour se venger, marcheront. »

EN CAMPAGNE

Pour éblouir le peuple, Hamilcar, dès le lendemain de la victoire, a envoyé à Carthage les deux mille captifs faits sur le champ de bataille. Ils arrivent par longues compagnies de cent hommes chacune, tous les bras attachés sur le dos avec une barre de bronze qui les prend à la nuque … des cavaliers, derrière eux, les chassent à coup de fouet. Contre l’avis d’Hamilcar, les Anciens décrètent l’exécution des captifs.

Ensuite, les marches et contre-marches fatiguent encore plus les Carthaginois. Les partisans d’Hannon refusent toute aide supplémentaire à Hamilcar, et les habitants d’Utique, pourtant libérés, répondent par des mots vagues, des compliments, des excuses. Puis les deux armées ennemies se retrouvent face à face. Hamilcar renforce les défenses de son camp, mais les vivres diminuent effroyablement. C’est un désastre. Quant au Grand-Conseil de Carthage, il accuse Barca de s’être conduit avec mollesse, et a l’intention de le crucifier, s’il revient !

Tous les malheurs viennent donc de la perte du zaïmph, et Salammbô y a participé indirectement, elle doit donc être punie. Tous les jours, des hommes envahissent les jardins de Mégara, ils attendent Salammbô, et « durant des heures ils crient contre elle, comme des chiens qui hurlent après la lune ».

LE SERPENT

Le grand serpent de Salammbô se languit, et elle en est affectée. Elle s’entretient avec le grand prêtre, Schahabarim, qui finit par lui dire « ex abrupto » :
- Le salut de la République dépend de toi.
- De moi ? Comment puis-je ?
- Il faut que tu ailles chez les Barbares reprendre le zaïmph !


Le peuple s’agite pour avoir des armes et se battre. Schahabarim insiste : « Leur as-tu recommandé de dire à ton père que tu l’abandonnais ? »

Elle veut connaître l’avenir et s’approche du serpent. Mais la corbeille est vide. Le serpent est en train de changer de peau ; il se guérit, grossit, semble revivre.  Elle revoit Schahabarim qui la met en condition d’aller trouver Mâtho et de récupérer le zaïmph ! Le serpent lui aussi se fait pressant. Alors Salammbô se prépare. Tout à coup, le chant d’un coq retentit. Elle dit à sa servante : « Va voir sous les myrtes s’il n’y a pas un homme avec deux chevaux. »


SOUS LA TENTE

L’homme qui conduit Salammbô la fait remonter au delà du phare. Quand ils ont dépassé la montagne des Eaux-chaudes, ils continuent d’un train plus rapide, le sol étant plus ferme. Au milieu du jour, trois Barbares, vêtus de peaux de bêtes, les croisent sur le sentier. Finalement, Salammbô arrive au camp, elle veut parle à Mâtho. On la conduit à sa tente.
- Qui es-tu ? Qui t’amène ? Pourquoi viens-tu ?
- Pour prendre le zaïmph !


Pour seule réponse de Mâtho :
- Comme tu es belle ! comme tu es belle !

Il l’a reconnu, et lui avoue son amour. Puis il s’endort. « C’est donc là, songeait-elle, cet homme formidable qui fait trembler Carthage ? » Puis un incendie éclate: Hamilcar a mis le feu au camp. Et quelqu’un rampe dans la tente, les jambes brisées, c’est Giscon, prisonnier de longue date, qui a tout entendu et qui l’implore d’aller dans le camp d’Hamilcar, tout proche !

Pendant ce temps Narr’ Havas se rallie à Hamilcar ! L’entretien n’est pas terminé que Salammbô rentre dans la tente d’Hamilcar avec le zaïmph.  Troisième coup de théâtre : en remerciement, Hamilcar donne sa fille à Narr’ Havas !

L’ACQUEDUC

Douze heures après, il ne restait plus des Mercenaires qu’un tas de blessés, de morts et d’agonisants. Cette confusion de cadavres occupait du haut en bas la montagne toute entière. Nous passons sur les détails …

Spendius et Mâtho s’efforcent de redonner du courage à leurs troupes. Ils leur font espérer des renforts, font tuer les captifs, y compris Giscon, et les captifs qui avaient été pris à Hannon … et se mettent à poursuivre Hamilcar. Les premiers des Barbares marchent dans la poussière des Carthaginois qui se réfugient derrière les remparts de Carthage.

Mais la nouvelle des combats se répand partout, et de partout des bandes vont vers Carthage pour la curée. Et Spendius fait allumer un grand feu pour détourner l’attention des Carthaginois ; il décide de s’introduire une nouvelle fois par l’acqueduc, peu gardé. Mais non, c’est pour faire une brèche dans l’acqueduc qui, au bout de trois heures, se déverse dans la plaine. Les Carthaginois, comprenant enfin le désastre, hurlent de désespoir, alors que les Barbares dansent en délire autour de la grande chute d’eau.

MOLOCH

Spendius fait mettre en place les machines de siège. De son côté, Hamilcar rassure les Carthaginois en leur déclarant qu’il reste  de l’eau dans les citernes pour cent vingt trois jours.

L’attaque commence par l’action des béliers contre les portes. Mais les Carthaginois ont amoncelé tellement  de matériaux que les portes ne peuvent s’ouvrir. Du haut des rempart, sans se montrer, les Carthaginois  versent du plomb fondu, du bitume, du sable qui se faufile dans les cuirasses. L’assaut se poursuit pendant plusieurs jours de suite, les fossés se remplissent de cadavres. Aux tentatives de creusement de mines, Hamilcar devine toujours leur direction en appliquant son oreille contre un bouclier de bronze.

Pendant ce temps, le serpent est redevenu malade, et meurt sous l’indifférence de Salammbô. Hamilcar vient souvent la voir, en essayant de comprendre ce qui s’est passé avec Mâtho. Et pendant ce temps-là, une famine intolérable sévit à Carthage. On tue tous les éléphants on donne les captifs barbares à manger aux lions du temple de Moloch. La soif devient intolérable et la bataille continue à faire rage.

Les Anciens s’assemblent. La séance est longue jusqu’à ce que le pontife de Moloch leur demandent s’ils consentiraient à livrer leurs enfants en sacrifice. Et tout le peuple de Carthage est conditionné pour livrer ses enfants. Enfin, le grand-prêtre de Moloch passe la main gauche sous le voile des enfants et leur arrache du front une mèche de cheveux qu’il jette sur les flammes … Ce grand bruit et cette grande lumière avait attiré les Barbares au pied des murs ; se cramponnant pour mieux voir, ils regardent, béants d’horreur.



http://www.nouvelordremondial.cc/2015/07/21/la-naissance-du-culte-de-moloch-le-dieu-flamboyant-devoreur-denfants/

LE DÉFILÉ DE LA HACHE

La guerre d’escarmouche se poursuit, les Barbares abandonnent le siège de Carthage et dans une série de combats où les uns et les autres sont vainqueurs ou vaincus, Hamilcar organise un immense piège : dans un défilé montagneux, il attire l’armée adverse, quarante mille hommes : la fuite en arrière leur est fermée par un immense éboulis, tandis que la fuite en avant est rendue impossible par une immense herse qui ferme le défilé. C’est la famine et la fin de l’armée des Barbares dont les cadavres sont à la merci des lions et des chacals.

MATHO

Carthage est en joie. Mâtho est capturé, et c’est le jour du mariage de Salammbô et de Narr’ Havas. Mais la mort de Mâtho est promise pour la cérémonie. La foule lui fait subir le supplice le plus long possible. Mâtho arrive jusqu’à Salammbô et meurt. Salammbô défaille. Narr’ Havas, enivré d’orgueil, passe son bras gauche sous la taille de Salammbô et boit au génie de Carthage.

Salammbô se lève comme son époux, boit de sa coupe à la main. Elle retombe en arrière, blême, raidie, les lèvres ouvertes. Ainsi mourut la fille d’Hamilcar pour avoir touché au manteau de Tanit.
 

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Et maintenant, vous savez tout sur Salammbô. Pas tout à fait, car Gustave Flaubert, pour faire son roman, s’est appuyé sur le récit de l’historien grec Polybe.

Origine de la guerre des étrangers contre les Carthaginois. - Embarras que donne la conduite d'une armée composée de différentes nations. - Insolence des étrangers. - Vains efforts pour les apaiser. - La guerre se déclare.

 
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/un.htm#XV

Extrémité où se trouvent les Carthaginois, et dont ils sont eux-mêmes la cause. - Sièges d'Utique et d'Hippone-Zaryte. - Incapacité du général Hannon. -- Amilcar est mis à sa place. - Bel exploit de ce grand capitaine.

 
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/un.htm#XVI


Parti que prennent Mathos et Spendius. - Naravase quitte les révoltés pour se joindre à Amilcar. - Bataille gagnée par ce général et sen indulgence envers les prisonniers. - Les Carthaginois perdent la Sardaigne. - Fraude et cruauté des chefs des rebelles. - Réflexions sur cet événement.


http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/un.htm#XVII

Nouvel embarras des Carthaginois. - Siège de Carthage par les étrangers. - Secours que Hiéron fournit à cette ville. - Fidélité des Romains à son égard. - Famine horrible dans le camp des étrangers, qui demandent la paix.- Trompés, ils reprennent les armes, sont défaits et taillés en pièces. - Siège de Tunis, où Annibal est pris et pendu. - Bataille décisive. - La Sardaigne cédée aux Romains.



http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/un.htm#XVIII